Malscience. De la fraude dans les labos

Nicolas Chevassus-au-Louis

(Seuil, Collection « Science ouverte », 2016, 208 p. 18 €)

 

Cet ouvrage ose aborder un sujet souvent tabou dans les milieux scientifiques, du moins dans notre pays : la fraude scientifique.

Les deux premiers chapitres présentent des cas de fraudes avérées un peu partout dans le monde, suivis d’une courte histoire de cette pratique finalement assez ancienne.
Les sept chapitres suivants traitent des moteurs de cette fraude : le conformisme, la volonté d’embellir la réalité, le refus de l’échec, la compétition internationale croissante, l’obligation de publier pour sa carrière, le besoin de plaire à la hiérarchie…

Les chapitres 10 et 11 mettent en évidence les conséquences dangereuses de cette pratique allant jusqu’à mettre en péril des vies !

Le chapitre 12 examine le rôle des éditeurs scientifiques et en particulier celui des revues prédatrices.

Les chapitres 13, 14 et 15 montrent qu’après une longue période de déni jusqu’en 1987, de nombreuses études se sont emparées du sujet et un grand nombre d’institutions ont été créés de par le monde pour tenter de lutter contre cette fraude. La France reste, semble-t-il, un peu frileuse sur le sujet.

En conclusion, l’auteur plaide pour une science lente et met en cause le facteur d’impact des revues scientifiques et la dictature des études bibliométriques.