La chimie au Jardin des Plantes, une histoire naturelle

Parcours commenté
Jeudi 28 mai 2015 à 15h


 
Jardin du Roi, Frédéric Scalberge (1542-1640)

Un parcours à la découverte des lieux scientifiques historiques des jardins du Muséum national d’histoire naturelle en compagnie de Bernard Bodo, professeur émérite au Muséum national d’histoire naturelle et spécialiste de la chimie des plantes

Le promeneur du Jardin des Plantes ne se doute pas que dans son parcours, il va traverser des lieux où ont été écrites quelques-unes des plus belles et plus importantes pages de la physique et de la chimie.
Le Jardin a été créé par le roi Louis XIII (décret de 1626) pour que soit donné à Paris un enseignement moderne de la médecine et la pharmacie, avec des cours publics de chimie, à côté de ceux de botanique et d’anatomie humaine. L’objet en était l’étude des plantes médicinales présentées dans le jardin et la recherche de leurs principes actifs, avec des démonstrations d’expériences. Sous Louis XIV, Fagon favorise l’importation et l’acclimatation des plantes tropicales et fait du quinquina une panacée.
Au milieu du XVIIIe siècle, avec Buffon, l’intérêt médical cède la place à l’étude de l’histoire naturelle dans toute son étendue. Les cours de chimie de Rouelle attirent alors une foule considérable d’auditeurs, chimistes (Lavoisier, Macquer), philosophes (Diderot, Rousseau), économistes (Turgot), magistrats (Malesherbes), gens du monde …, qui viennent se former à cette science.
Arrive le temps des révolutions : le Jardin royal devient Muséum national et s’ouvre à de nouvelles disciplines, minéralogie, géologie, zoologie. Le nouvel amphithéâtre, voulu par Buffon et achevé en 1793, accueille les cours de Fourcroy qui y enseigne la nouvelle chimie de Lavoisier devant un auditoire enthousiaste. Nicolas Vauquelin découvre le chrome à partir d’un échantillon de crocoïte des collections. Son élève et successeur Chevreul découvre, il y a tout juste deux cents ans, les acides gras et le cholestérol et crée la chimie des lipides, avec une application lumineuse, la bougie stéarique. A la demande de Gay-Lussac est créée en 1835 une chaire de physique appliquée aux sciences naturelles qui va accueillir la dynastie des Becquerel. A la fin du siècle, en 1896, Henri Becquerel découvre la radioactivité naturelle.
Puis la chimie animale et végétale va continuer de se développer avec de multiples découvertes de substances naturelles, sources de médicaments ou substances de défense ou de communication permettant d’expliquer les interactions biotiques entre les organismes vivants dans les écosystèmes.
 
 

En partenariat avec Chercheurs Toujours – Association française des chercheurs seniors

Le nombre de participants étant limité, cette visite est réservée aux membres des deux associations.
L’inscription préalable est obligatoire.