La Terre à l’œil nu

Nicolas Coltice, Romain Jolivet, Jean-Arthur Olive, Alexandre Schubnel

(CNRS Editions, 2019, 168 p. 18€)

 
La Terre à l'oeil nu (N. Coltice, R. Jolivet, J-A Olive, A. Schubnel, CNRS Ed., 2019)L’homme, qui a colonisé la Terre, n’en appréhende bien que la surface. Le livre La Terre à l’œil nu nous conte, de façon pédagogique, l’histoire des découvertes qui permettent maintenant de comprendre ce qui s’y passe à l’intérieur.

Le texte se divise en dix chapitres, dans lesquels des scientifiques nous montrent les phénomènes qui régissent les soubresauts de notre planète et aussi de quoi elle est constituée.

Les premières bombes atomiques humaines ont fait vibrer la Terre et ont initié des phénomènes inquiétants, qui sont à l’origine de la création de Greenpeace. Le tsunami de Fukushima, quant à lui, nous a rappelé la puissance des phénomènes qui se passent sous nos pieds. Cette puissance se manifeste par les volcans et les séismes, auxquels sont consacrés les deux premiers chapitres. On y découvre le fonctionnement des volcans et leur relation avec la vie terrestre. Le mécanisme des séismes est expliqué et l’on comprend pourquoi il est impossible de les prédire.

Dans les chapitres suivants, on étudie la relation entre la tectonique des plaques et le climat, puis on explore les fonds marins, toujours très mal connus. On nous montre ensuite que depuis l’envoi des satellites d’observation, on constate que la Terre se déforme : elle gonfle par endroit et se dégonfle à d’autres. Le manteau est ensuite étudié : il se situe vers 35 km de profondeur et aucun forage ne pouvant y accéder, sa composition est trouvée de façon indirecte. Après le manteau, on s’intéresse au noyau, qui est le cœur de la Terre. Constitué majoritairement de fer fondu, sa température est de l’ordre de 5000 °C. Sa composition métallique génère des courants électriques et un champ magnétique que l’on peut mesurer en surface. Très curieusement, on apprend que le pôle Nord se déplace actuellement d’une soixantaine de kilomètres par an.

Naturellement, un chapitre est consacré aux minéraux terrestres, dont on recense 4750 espèces. Etonnamment, les météorites n’en comportent que 250. On apprend aussi comment le diamant se forme à grandes profondeurs.

Enfin, le dernier chapitre explore l’espace et compare la Terre à ses homologues qui tournent autour du Soleil mais aussi aux nouvelles mystérieuses exoplanètes.

La Terre à l’oeil nu a été rédigé par des scientifiques ayant l’objectif de transmettre les connaissances scientifiques de façon accessible à tous. Les illustrations sont amusantes et peuvent séduire les plus jeunes. Ce livre peut être lu avec grand intérêt par des lecteurs de tous âges et de toutes formations.