La grippe. Un virus, des canards et des hommes

Pierre Bessière, Yohan Colombié-Vivès (illustrations)

(EDP Sciences, 2021, 60 p. 19€)

 
La grippe. Un virus, des canards et des hommes (P. Bessière, EDP Sciences)Un format et une présentation de bande dessinée pour ce livre, au propos très scientifique, sur la grippe. Cette maladie est connue voire décrite depuis longtemps : la première description écrite d’une grippe et d’une possible pandémie d’origine grippale remonterait à 1510 à Modène en Italie.

L’ouvrage est écrit par Pierre Bessière, docteur vétérinaire et enseignant chercheur en infectiologie et virologie à l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse, et illustré par Yohan Colombié-Vivès, architecte devenu illustrateur.
Le contenu scientifique est dense, riche, écrit de façon très pédagogique, et présenté en sept chapitres accompagnés d’un glossaire organisé par thématiques. Les chapitres, d’une dizaine de pages chacun, traitent : «Des virus : des microbes pas comme les autres», «Les virus influenza : des virus respiratoires», «La bataille entre notre corps et les virus influenza», «Des champions de la mutation», «Du point de vue du médecin», «Des virus loin d’être propres à l’homme», «Au XXIe siècle, il fait bon être un virus».

Le texte est écrit autour des illustrations (parfois assez sommaires comme pour la lutte de l’organisme contre un virus), avec quelques rares photographies de microscopie électronique. Certains chapitres sont plus rédigés que d’autres, pour exemple celui sur le point de vue du médecin versus celui sur les virus influenza. Le livre est accessible à des lecteurs ayant déjà, il me semble, une bonne culture scientifique en sciences biologiques.

Cet ouvrage est surprenant car par son aspect, il ne laisse pas deviner la densité des informations données, la richesse des explications des mécanismes physiologiques et des phénomènes pandémiques.

Une inévitable envie de comparaison avec le Sars-CoV-2 et la pandémie actuelle s’en dégage ; aussi le dernier chapitre, «Au XXIe siècle, il fait bon être un virus», et le mot de la fin montrent en quoi les activités humaines quotidiennes sont lourdes de conséquences.