Pourquoi faut-il toujours repeindre la tour Eiffel ? Une histoire de rouille

Valérie L’Hostis et Damien Féron

(EDP Sciences, Collection Bulles de sciences, 2019, 104 p. 14€)

 
Pourquoi faut-il toujours repeindre la Tour Eiffel ? Une histoire de rouille (V. L'Hostis, D. Féron, EDP Sciences, 2019)C’est un livre assez court édité par EDP Sciences, gage de qualité scientifique, dans la collection Bulles de sciences, gage de pédagogie, et, effectivement, le contrat est bien rempli.

A la lecture, on voit de manière évidente ce que rencontrent tous les auteurs de livres, scientifiques ou pas : c’est l’éditeur qui choisit le titre et la couverture. De tour Eiffel, en effet, il n’est question que pages 55 et 57.

Mais cela ne restreint pas l’intérêt du livre qui est une vulgarisation d’un problème de portée industrielle considérable : la corrosion. Les phénomènes récents (effondrement du pont de Gênes, affirmation récente que 25 000 ouvrages d’art sont menacés en France..) montrent la portée vitale de la dégradation des objets sous l’effet de la rouille notamment.

Les auteurs ont choisi une pédagogie par analogie : représenter les espèces chimiques (métal, oxygène, eau…) par des coureurs de stade. Pourquoi pas ? Evidemment, connaître un peu de chimie aide bien la compréhension.

Le livre recense de manière fort utile les divers mécanismes de corrosion par l’oxygène, l’eau, les chlorures, etc., et aussi les parades possibles : passivation, peinture (la tour Eiffel !), courants de protection, anodes sacrificielles… Si ce livre pouvait susciter des vocations d’électrochimistes chez nos jeunes étudiants, nul doute qu’il rendrait un fieffé service à l’industrie de notre pays. A voir !

Pour la tour Eiffel en revanche, il faudra se référer à Internet et comprendre pourquoi il faut refaire la peinture alors qu’en fait, on ne fait que peindre par-dessus la couche précédente.